Si vous n’étiez pas au courant, c’est normal puisqu’il n’y a pas eu d’invitation envoyée aux membres...
C’est dommage car cette réunion était intéressante, organisée en prolongement de la dernière assemblée générale.
En présence de Daniel Lécureuil, maire de Bréhal et de Philippe Desquesnes maire de Coudeville-sur-Mer, Didier Leguelinel, Vice-Président de Granville Terre et Mer en charge de la transition écologique et des risques Gemapi (Gestion des Milieux Aquatiques et Prévention des Inondations, compétence obligatoire des EPCI depuis 2018) est intervenu, à l’invitation des responsables de l’ASA.
On peut résumer ce sujet complexe en deux points bien distincts.
GTM a voté en 2021 le principe d’une taxe GEMAPI (prévue par la loi), permettant de financer des actions de prévention ou de protection contre les inondations et la submersion marine. Cette taxe s’appliquera sur tout le territoire intercommunal en 2022 dès que le budget sera voté. GTM pourra ainsi financer une étude, qui démarrera ce printemps (durée 9 à 12 mois) pour analyser les risques à Saint-Martin de Bréhal / Coudeville et faire des scénarios de risques et des recommandations de consolidation de l’ouvrage de défense. A l’issue de cette étude, GTM décidera si l’ouvrage restera la propriété de l’ASA ou sera transféré à GTM, qui pourrait, même dans ce cas, en confier la gestion à l’ASA.
Votée en 2021, la loi Climat et Résilience (issue de la convention citoyenne sur l’écologie) prévoit notamment des dispositions permettant aux communes de s’adapter au recul du trait de côte. Elle permettra par exemple de démolir des habitations menacées et de favoriser leur reconstruction en donnant aux communes un droit de préemption. L’Etat établit actuellement la liste de communes touchées par le retrait du trait de côte. Celles-ci devront réaliser une cartographie avec les zones impactées à moins de 30 ans d’une part, et entre 30 et 100 ans d’autre part. La plupart des communes littorales de GTM sont concernées. Un fond d’indemnisation sera prévu et abondé par l’Etat.
Ce sujet et les décisions qui en découleront vont nous occuper pendant de nombreuses années, puisque dans certains cas des relocalisations seront à prévoir.
A Saint-Martin de Bréhal et Coudeville, le risque n’est d’ailleurs pas tant le front de mer (car l’ouvrage, s’il est entretenu, voire consolidé, semble efficace) que les entrées d’eau éventuelles par l’arrière ou les côtés, notamment en cas de submersion marine sur des zones non protégées, comme le golf.
Il n’y a cependant pas lieu de s’affoler et le pire n’est jamais sûr. Mais cette démarche a le mérite d’analyser les risques et leur probabilité pour mieux anticiper les mesures de protection.